Restons mobilisés !
Lors de la conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social, le 18 février dernier, le Premier ministre Jean Castex a étendu la revalorisation salariale de 183 euros nets mensuels aux salariés « sociaux éducatifs ».
Cette annonce tant attendue, qui avait été précédée par une forte mobilisation inter associative notamment dans le Nord, pose un jalon vers une meilleure reconnaissance du secteur du handicap. Pour autant, ces hausses de salaires tardives annoncées par le gouvernement sont imprécises -puisque la liste exacte des personnels concernés n’est pas connue à ce jour-, et elles ne prennent pas en compte le même effet rétroactif que les autres personnels.
Par ailleurs, notre Union départementale souhaite que d’autres catégories professionnelles soient concernées par ces revalorisations en raison de leur exposition à la lutte contre la Covid et à leur niveau de salaire. Il s’agit entre autre des maîtres(sses) de maison, des lingères, des agents et ouvriers d’entretien, des surveillants de nuit ou encore des personnels de cuisine.
Nous avons ainsi saisi de nouveau le directeur général de l’ARS Hauts de France et, lors d’une rencontre le 18 février 2022, nous avons également demandé au président du Département du Nord de financer ces augmentations salaires pour les salariés affectés aux établissements et services agréés par le département.
En parallèle, notre Union départementale a apporté sa contribution au rapport Piveteau pour rappeler qu’il est impératif de définir une véritable politique publique du handicap qui ne se limite pas à la seule inclusion car il est impératif de prévoir un plan d’ouverture de nouvelles réponses adaptées, durables et évolutives pour les personnes sans solution, ce qui représente 7500 personnes dans le Nord.
Enfin, nous rappelons notre demande de déconjugaliser l’Allocation Adulte Handicapée (AAH) pour les couples et nous demandons que soit prévu le transfert des moyens budgétaires pour créer des dispositifs permettant d’accueillir dans le Nord les français contraints par défaut d’être accompagnés en Belgique.
Tous ces enjeux nous demanderont encore d’être mobilisés et exigeants.
Claude HOCQUET, Président et Bernard WERQUIN, Vice président.