L’après 11 mai ?
Depuis le 16 mars 2020, « nous sommes en guerre » contre un ennemi invisible qui s’attaque en particulier aux personnes les plus fragiles que nos associations « Les Papillons Blancs » accompagnent dans le Nord.
Cet ennemi commun nous a obligé – et nous obligera encore – à résister.
Faute de munitions pour combattre, le confinement s’est imposé jusqu’à ce que la date du 11 mai 2020 soit choisie comme le repère du déconfinement. Depuis cette annonce, nos associations anticipent « l’après 11 mai » en partageant leurs réflexions au sein de la Cellule de veille départementale COVID-19 et au sein du Bureau de l’Union départementale.
A ce jour, les constats suivants ont été repérés dans le Nord :
- La date du 11 mai 2020 ne sera pas « un retour à la normale » car le risque sanitaire étant toujours une réalité, il s’agit davantage d’assouplir progressivement les mesures de confinement. Nous devons continuer à veiller en premier lieu au bien-être des personnes accompagnées, de leur famille – et en priorité leur bien-être sanitaire et psychique – et aux conditions d’intervention des personnels internes et externes.
- Le cadre légal doit être clair : nos associations ont besoin de disposer d’informations claires sur les préconisations et sur les mesures de protection, sur la disponibilité et la fiabilité des matériels de protection. Ces mesures administratives attendues doivent impérativement tenir compte des réalités du terrain afin, non pas d’entraver nos activités, mais de les rendre possible.
- Déconfiner sera plus difficile que confiner car tout est à inventer sur le terrain en tenant compte des besoins des personnes accompagnées en internat durant la crise sanitaire et les besoins des personnes confinées à domicile. Il s’agira aussi et surtout de continuer à maîtriser l’évolution de l’épidémie dans l’attente des avancées de la recherche médicale.
- Anticiper : pour préparer au mieux « l’après 11 mai », notre Union départementale et les neuf associations du Nord ont initié un travail de fond afin de partager les réflexions, les actions engagées localement depuis les réalités du terrain. Ce travail sera remonté et partagé avec l’échelon national et l’échelon régional d’ici fin avril.
- Tirer les enseignements de la crise : à terme, cette situation de crise méritera d’en tirer des enseignements pour l’accompagnement des personnes en situation de handicap mental, pour les conditions de travail des professionnels en période de crise sanitaire. En effet, ce que nous avons vécu et ce que nous vivrons encore est inédit par son ampleur, par la mobilisation inter institutionnelle et probablement aussi par son manque d’anticipation.Nous communiquerons le résultat de ces travaux qui sont partagés au fur et à mesure avec l’ARS Hauts-de-France, le Conseil départemental et la MDPH du Nord.
Notre Union départementale reste mobilisée à vos côtés !
Claude HOCQUET, Président
Christian HILAIRE, Directeur général